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  • : Le blog d'un Picard en Luberon
  • : Le blog du grand!!!Cela fait maintenant 14 ans que vous me lisez assidûment et je vous en remercie. Mon but est de faire profiter mes amis des bons moments que je passe en Provence et dans mon activité de Maire,entouré d'une si belle nature ainsi que la rencontre d'amitiés très fortes.Vous avez droit à tous mes états d'âme sur mes lectures , spectacles expos,rencontres. Enfin tout ce que je pense!!!!!Mais avec humour,dérision et poésie.Ce blog a été créé pour donner de mes nouvelles à tous mes amis et tous mes patients de Picardie auxquels je reste très attaché et qui me le rendent bien en m'envoyant régulièrement des mots doux. De nouveaux articles paraissent très régulièrement.Il y en a maintenant plus de 1500. INSCRIVEZ VOUS A LA NEWSLETTER en donnant votre adresse mail à gauche du blog pour être prévenu automatiquement et de façon anonyme de la parution d'un nouvel article .Pour consulter tous les articles , cliquez sur "liste complète " à droite mais vous pouvez rechercher un sujet particulier dans la rubrique"rechercher"(à gauche) Pour voir les albums de photos à droite cliquez dessus et agrandissez les photos.
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Avant-propos

Les grincheux ,sectaires, conventionnels et intolérants n'ont pas accès à ce blog.
J'essaie en effet d'y retrouver l'amitié, la tolérance , la dérision , la confidence ,la poésie et l'amour de la nature.

Ceux qui m'acceptent tel que je suis sont les bienvenus.       

Voici des fruits , des fleurs , des feuilles et des branches,
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous ,
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux
                                                    Paul Verlaine

 

6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 08:35
Petite escapade en tandem au pays des tulipes

Il faisait beau et chaud hier sur La Brillane, petit village des Alpes de Haute Provence, se situe près de Forcalquier, à l'est du Luberon.

Les petits chemins sinueux et quelques fois bordés d'un canal, nous ont amené vers des champs colorés, un émerveillement pour les yeux, comme vous le verrez sur les photos. Des tulipes de toutes les couleurs, allant du blanc au rouge coquelicot en passant pas des saumonées, parsèment la plaine en rang d'oignons, c'est le cas de le dire, puisque c'est pour la culture des oignons qu'elles sont produites.

Comme vous pourrez le constater sur les photos, l'expression" en rangs d'oignons" prend ici tout son sens, même si la beauté prend le pas sur l'alignement. Les tulipes serpentent , comparant sans doute leurs couleurs chatoyantes à leurs voisines, d'ailleurs toutes aussi belles mais quelquefois moins lumineuses , m'a dit une de ces belles.

Après avoir tourné et retourné dans les chemins pour photographier ces lumineuses et se laisser emporter par l'optimisme et l'espoir d'un monde qui n'est pas complètement sombre, nous sommes partis vers le village perché de Lurs. La grimpette nous a fait mal aux jambes, mais quelle satisfaction à l'arrivée. Lurs est un vieux village tout en pierres , resté dans son jus, avec des calades pavées ou faites de galets (la Provence était sous la mer il y a 20 millions d'années, je m'en souviens !!)

Tous les points de vue sur les Alpes enneigées étaient superbes et même magiques,. Nous avons déambulé pour découvrir tous les recoins de ce village un peu méconnu, en fouinant sous les arcades empierrées et recouvertes de figuiers ou de très vieilles glycines pour ensuite prendre un peu de repos et de repas face aux Alpes hautaines et blanchies, ces sommets que j'ai tant escaladés et parcourus il y a quelques dizaines d'années.

Il a fallut ensuite reprendre notre moyen de transport ,le tandem, pour redescendre et découvrir une campagne très différente de chez nous, sans pin d'Alep, avec des champs, des bois à champignons, des ruisseaux ou torrents selon les pluies, nos chemins sablonneux nous emmenant sinuer dans de merveilleuse collines avenantes, passant de temps à autre près d'une ferme ou de superbes maisons en pierres. La chaleur aidant, nous avions l'impression d'âtre en juillet, en dehors du vert tendre des petites feuilles de chênes en formation et des labours restés intacts.

Nous n'avons pu résister à repasser près des champs de tulipes avant de repartir au terme d'une superbe journée de découverte que nous renouvellerons, car il faut toujours découvrir et encore découvrir avant de "partir ", notre pays est si divers et si beau.

N'hésitez pas à y faire un petit tour mais attention, les tulipes sont coupées vers la mi avril !!

Ci-joint quelques photos et bonne journée!!

Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
Petite escapade en tandem au pays des tulipes
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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 09:37
Mon (humble ) avis sur la loi sur la fin de vie

J'entends tout et n'importe quoi sur cette fameuse loi sur la fin de vie qui devrait être débattue au parlement et on voit que ces personnes sont bien portantes.

J'estime être légitime pour donner mon avis sur la fin de vie  et la mort car j'ai commencé mes études de médecine en disséquant les cadavres, donc confronté à la mort dès mon jeune âge, puis, pour payer ces longues études, j'ai gardé la nuit des comas de longue durée dans une salle commune (c'était de1965 à 1970). Certains se réveillaient ou d'autres mouraient et vous imaginez un gamin d'un peu plus de 20 ans, seul, la nuit, devant tous ces problèmes.

Ensuite, pour assoir ma légitimité, je suis médecin depuis plus de 50 ans , dont une trentaine d'années de médecin de famille pendant lesquelles j'ai vu pas mal de drames qui m'ont marqués à jamais.

Enfin, j'ai perdu mon fils il y a un an de la maladie de Charcot, après 7 ans de combat, de descente aux enfers, et, je peux l'affirmer, voir son fils maigrir, perdre ses forces, passer au fauteuil roulant puis au lit, perdre la parole, être trachéotomisé, puis le voir partir, tout cela, en plus de la peine immense, incite à la réflexion sur le sens de la vie et sur la mort.

Toutes ces raisons m'incitent à donner mon avis , qui sera sans doute controversé, mais qui peut apporter du grain à moudre à chacune de vos réflexions concernant ce sujet.

Tout d'abord, je dois vous dire que je suis pour le droit à mourir dans la dignité mais qu'il existe tant de problèmes à border, à encadrer, que je me pose la question si la loi Leonetti n'est pas suffisante si elle est simplement améliorée.

La loi Leonetti, c'est le droit à la sédation profonde et définitive qui est un peu la même chose que l'injection létale , si ce n'est qu'elle dure un peu plus longtemps.

Alors quelles sont mes réticences ?

Tout d'abord, balayons le mythe faisant croire que tous les gens atteints de la maladie de Charcot veulent mourir. Ce n'a jamais été le cas de Thierry, mon fils, qui m'a fait comprendre que moi , j'avais 2 vies, une vie physique avec le sport, le jardin, le travail, etc et une vie intellectuelle ou spirituelle, on l'appelle comme on veut, mais que lui n'avait plus que cette deuxième vie et qu'elle lui suffisait ; il ne pouvait plus parler et était paralysé et trachéotomisé mais il communiquait avec ses yeux sur un appareil qui transcrivait ce qu'il disait, il allait sur internet, lisait, voyait sa famille et surtout sa fille.

Je vous invite à regarder le site de Pone, qui est dans le même état exactement et qui continue de composer de la musique. Je vous mets le lien en fin d'article.

Donc, ceci étant dit, je voudrai vous faire part d'une expérience récente. Une dame que je connaissais bien a eu un lymphome avec un échec des traitements et, un jour, j'ai reçu un coup de téléphone de sa part, alors qu'elle était hospitalisée en fin de vie à l'Institut Paoli Calmette (le Villejuif du sud de la France) me demandant de l'aide: elle voulait mourir, les médecins de l'hôpital étaient d'accord et il fallait l'autorisation d'un médecin extérieur à l'hôpital mais son médecin traitant refusait. Elle s'est tournée vers moi. J'ai eu le médecin de l'Institut qui m'a envoyé le dossier que j'ai regardé de près et j'ai donné mon accord signé.Deux jours plus tard, après qu'elle eut dit adieu à toute sa famille, elle a eu une sédation profonde et durable et mourut rapidement. Elle est morte dans la dignité , avec un service compétent et compréhensif, sans souffrance.

Quand tout est bien respecté, si les soins palliatifs se développaient partout en France , quelle est la différence ???

Je vous ai dit en préambule que je gardais des comas lors de ma jeunesse et que certains se réveillaient. Auraient-ils été condamnés ? c'est un peu complexe.

Je réitère mon approbation du droit à mourir dans la dignité mais pas n'importe comment et surtout , pas pour n'importe qui. Combien de fois j'ai entendu cette phrase dans ma vie médicale : "je voudrais mourir" et combien de fois ces mêmes personnes , soit les douleurs calmées, soit parce qu'elles allaient un peu mieux, oubliaient leurs paroles, voulaient encore faire un bout de chemin  et profitaient des derniers instants avec leurs amis, avec leurs familles, avec leur conjointe ou conjoint et surtout avec leurs enfants.

Combien de fois ai-je entendu cette phrase , à la suite des revirements cités ci-dessus, :" avec maman(ou papa) on a eu le temps de tout se dire, d'exprimer notre amour et elle (il) est partie sereine "

Et puis, tous les médecins vous le diront, durant toutes ces années , j'ai dû entendre les "jusqu'auboutistes"  qui voulaient vraiment mourir rapidement et en faisaient une demande répétée moins de 10 fois dans toute ma vie médicale. Toutes les autres fois, le malade en bout de course s'enferme dans un mutisme concernant sa mort car il ne veut pas attrister son entourage et refuse d'envisager  en face son propre décès et je le comprends car c'est si violent et symbolique du néant. C'est la situation la plus fréquente.

Tous ces gens qui parlent de la mort des autres et qui veulent légiférer sont en bonne santé. Moi-même , je ne veux pas finir en légume, je ne veux pas  souffrir, je veux partir dans la dignité et l'échéance se rapproche, mais qu'en sera t-il au moment de partir ? mon discours sera t-il le même ?

J'ai rédigé mes directives anticipées et je vous invite toutes et tous à le faire . C'est très facile et vous pouvez trouver des modèles sur internet et vous pourrez les modifier si besoin.(modèle en fin d'article)

Mais revenons à nos moutons : quel encadrement pour les handicapés physiques et mentaux ?  quel encadrement dans les Ehpad , sur les gens en bout de course, quand un enfant veut encore profiter de ses parents alors que l'autre veut le faire partir??(ah, les héritages !!) et oui, ça existe, je l'ai vu durant toutes ces années.Quel encadrement pour les grands dépressifs, ce qu'on appelle la grande mélancolie, qui parviennent toujours à leurs fins suicidaires ?

Toutes ces réflexions ne sont pas guidées par la religion car je suis athée, mais uniquement par éthique. Car qu'en sera t-il des médecins? Le serment d'Hippocrate qui trône encore au-dessus de mon bureau, m'a toujours fait comprendre que mon devoir était d'aider les gens à bien vivre et non à les faire mourir ?  Je le répète, je suis pour une loi, car il est inadmissible que seuls les gens riches puissent aller mourir en Suisse ou en Belgique , mais il faut encadrer cette loi avec des garde-fous très précis pour éviter les dérives et j'attends le texte avant de me faire une idée définitive.

Pour terminer cet article, je pense que le principal va être de dire qui est éligible et qui ne l'est pas, mais aussi (en même temps !!) de développer +++ les soins palliatifs et enfin de vraiment soulager les douleurs physiques et morales des personnes en partance pour le grand voyage, ce qui n'est pas toujours fait encore aujourd'hui, malheureusement.

Bonne journée quand même à toutes et à tous mais chacun doit réfléchir à la fin de vie, même quand on est jeune, mon fils avait 42 ans quand il a été atteint de la maladie de Charcot, personne ne peut dire jamais.

Mon (humble ) avis sur la loi sur la fin de vie
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10 février 2024 6 10 /02 /février /2024 11:26
Mon ambivalence ....et la vôtre (sans doute)

Nous sommes « gentils et méchants » parce que, dans l’histoire de l’évolution de l’espèce humaine, nous avons eu besoin d’être les deux pour survivre. Besoin d’être « méchants » pour lutter contre les rivaux, besoin d’être « gentils » pour se faire des alliés....Notre ambivalence est une sorte de schizophrénie non pathologique qui concerne absolument tout: la religion, la relation humaine, l'humour, le travail, les loisirs, l'amour et l'amitié.

L'ambivalence représente la conjonction d’amour et de haine à l’égard du même objet qu'il soit humain ou matériel.

Blaise Pascal a écrit : "le coeur a ses raisons que la raison ignore " ce qui explique l'ambivalence des humains.Chez les amoureux, les sentiments prennent le dessus et ils agissent souvent de manière déraisonnable, comme si les les sentiments, les émotions, bref, le coeur avaient leur propre logique.

L'être humain oscille entre l'humilité et l'orgueil, entre le bien et le mal, entre la vérité et le mensonge, entre l'amour et la haine, entre la frustration et la satisfaction et c'est ce qui fait indiscutablement sa richesse mais aussi sa complexité.

Que penser du syndrome de Stockholm, quand le prisonnier finit par aimer son geôlier ? qu'a pensé celui qui a lâché la bombe atomique sur Hiroshima en rentrant chez lui et en serrant ses enfants dans ses bras ?

La vie est compliquée: un jour tout est rose et le lendemain tout est noir. Que dis-je, un instant tout est beau et, après un trouble de l'esprit tout est moche.Nous sommes en perpétuelle contradiction.

Quand j'avais la jeunesse,mes avis était tranchés, trop, sans doute. Je me souviens avoir été sûr de moi et même vindicatif sur quelque sujet que ce soit: la politique, le passé, l'avenir, l'éducation, la famille, les amis, les lectures, la culture, la vie et la mort et bien entendu la Médecine que j'ai tant aimée et que je respire encore au quotidien.Depuis, l'âge , mais aussi Hannah Arendt est passée par là avec son crédo : " le grand isolement, c'est de vous entourer de personnes qui pensent comme vous "  car se mélanger, se confondre , se confronter avec les autres amène de la richesse et infléchit ses certitudes.

En effet, depuis quelques années, je vois infléchir ma vérité, sur le monde, sur la politique mais aussi sur moi.

Je suis persuadé qu'il en est ainsi pour les plus de 60 ans et qu'il en sera de même pour la jeunesse d'aujourd'hui qui ne le sera pas toujours, comme elle le croit et comme je l'ai cru.

L'ambivalence , ce n'est pas le "en même temps" , à la mode depuis 2017, non, c'est le contraire. C'est écouter un politique et trouver qu'il est bon et qu'il dit vrai et c'est, le lendemain , écouter son opposant et le trouver aussi bon. On est  chamboulés en permanence!!

C'est déplorer que le travail ne soit plus quelque chose de prioritaire mais c'est aussi comprendre que les gens aient envie de loisirs et de plaisirs familiaux ou amicaux.

C'est s'apitoyer sur les gens qui vivent dans la rue mais ne pas comprendre comment ils en sont arrivés là.

C'est prendre au sérieux le réchauffement climatique mais ne pas toujours bien trier ses déchets, vous savez, la politique qui dit: "je fais ma part", comme le Colibri qui prend une goutte d'eau dans son bec pour éteindre un énorme incendie.

L'ambivalence, c'est être contre les migrants, mais ne pas être gêné que certains les emploient comme femme de ménage ou dans les travaux du bâtiment en les payant au black.

C'est fermer les yeux sur certaines conditions d'abattage des animaux mais manger régulièrement de la viande.

C'est essayer de ne pas polluer l'atmosphère mais rouler dans une grosse bagnole car l'Homme , comme le Président , aime la bagnole!!

C'est avoir une bienveillance mais .. sélective

C'est dire ne pas être raciste, homophobe ou xénophobe mais faire des réflexions désagréables sur ces populations, sauf, hypocrisie oblige, si c'est un grand sportif.

J'essaie de faire une synthèse de ce que j'entends autour de moi et qui me choque énormément en me confortant sur l'égoïsme qui monte dans nos sociétés occidentales.

Les infos débutent toujours par le mauvais temps qui nous touche et ensuite, seulement ensuite, nous avons les désordres du monde, les guerres, les massacres, les misères de la planète, tous ces malheurs qui parcourent notre terre et que le téléspectateur zappe car ils nous concernent peu ou pas.

On dit souvent qu'avec la crise climatique, nous allons droit dans le mur ...mais en chantant.Nos petits enfants et leurs successeurs vont hériter de 3000 milliards de dette (pour l'instant) qu'ils devront rembourser un jour, ils hériteront aussi d'une planète poubelle devenue presque inhabitable et qui brûle mais nous regardons ailleurs, comme le disait Chirac.N'est-ce pas une ambivalence ?

Je rencontre de moins en moins de gens désintéressés, vous savez ces gens qui pensent aux autres sans rien attendre en retour , ces bénévoles qui oeuvrent dans le silence et qui rentrent chez eux l'esprit en accord avec eux-mêmes, simplement heureux d'avoir aidé une seule personne dans leur journée.(j'aurai pu intitulé mon article "l'égoïsme ambiant " mais mon sujet reste nos contradictions)

Malgré tout, je suis et je reste un optimiste, car l'Homme a une faculté d'adaptation hors du commun et quand il aura le feu au derrière, il s'adaptera s'il n'est pas trop tard.

Aujourd'hui, alors qu'il fait très beau et sec depuis plusieurs mois et que la terre réclame la pluie, et bien il pleut dans notre belle Provence, et parait-il pendant 2 jours avant le retour du beau temps, et je me suis surpris à pester contre ce temps maussade, alors, en relisant mon article, je me suis mis des claques!!

Mon ambivalence ....et la vôtre (sans doute)
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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 09:44
Thierry vole toujours !

Cela fait juste un an aujourd’hui que tu es parti . Tu nous manques , tu hantes mes nuits, tous mes souvenirs depuis 1973 te sont rattachés,nous avons fait tant de choses ensemble  jusqu’à ta saloperie de maladie de Charcot et ensuite jusqu’au 17/01/2023, jour d’horreur qui continue et continue d’occuper mon esprit de façon consciente ou inconsciente.Mais voilà, il faut faire sans toi et j’avoue avoir fait un transfert sur sa « petite » Alice qui me procure autant de joie qu’elle t’en a procurée mais aussi que toi-même m’a procuré !

Je relis mon article du 17 janvier dernier tout embué de chagrin:
Après 6 ans et demi de combat contre la maladie de Charcot (SLA) , Thierry s'est envolé comme sur son kite surf et la photo ci-dessus pour ne jamais retomber.

Comme je l'ai écrit dans mon dernier article que vous pouvez lire en faisant un copier coller,     (http://alain-sage.over-blog.com/2022/12/putain-de-maladie-de-charcot.html)     Thierry,qui a gardé jusqu'à la fin sa lucidité et son intellect , ne s'est jamais, mais vraiment jamais plaint , et a géré sa maladie de façon étonnamment constructive.

J'avais (nous avions,Claudine et moi,mais c'est mon blog,c'est pourquoi je parle à la première personne mais ma compagne de 55 ans est comprise dans toutes mes paroles) ,donc j'avais accompagné Thierry pour l'apprendre à faire du vélo , je l'avais accompagné en surf des neiges,en compétition de vitesse sur ski sur 100 mètres départ arrêté à plus de 100 km/h (ouf!!), en surf des mers à la Guadeloupe ,en Paddle, en descente de montagne en VTT, en ascension du Mont Pourri à 3800 m d'altitude en crampons,en Hydrospeed sur 24 km de l'Isère,en Rafting, en escalade verticale à plus de 3000 mètres(ma trouille), en Formule 3 sur l'anneau de Montlhéry, bref ,un vrai compagnon en plus d'être un fils, même si des tensions existaient inévitablement de temps en temps, comme toujours entre père et fils.

Thierry ne prenait jamais de décision sans nous demander notre avis, même s'il n'en tenait pas toujours compte mais c'était bien ainsi.

Il n'a jamais voulu d'autre médecin que son père lors de sa maladie , en qui il avait toute confiance.Mais que c'est dur de soigner son fils, et que c'est dur de le perdre.

Il a tout géré jusqu'au bout, jusqu'au 17 janvier 2023 , peu après ses 49 ans .Comment a t-il fait pour rester immobile toutes ces années,ne respirant que grâce à une aide ventilatoire ? notre vie en général se décompose en une activité physique et une activité cérébrale et spirituelle au sens large du terme.Thierry n'avait plus que cette dernière mais elle occupait ses journées.La méditation était devenue son quotidien mais que de force mentale il faut avoir.J'ai eu du mal à comprendre son système de vie,son système de pensée,mais j'ai fini par entrapercevoir les bénéfices qu'il en tirait. C'est une très belle leçon de vie qu'il nous a donné,surtout à moi qui ne vit que dans l'action et le mouvement.

Durant ces 6 dernières années j'ai beaucoup appris de lui, pour garder une force mentale exceptionnelle, pour reconnaître l'entraide et l'amitié, pour voir jusqu'où va l'amour que l'on a pour son enfant, mais ausi, maintenant, pour vivre malgré l'absence.

Un jour,en parlant,car nous parlions beaucoup avant sa maladie,surtout pendant les repas, lui reprochant de faire trop de choses, allant de la création de sa clinique psy à médecine lente avec Arthérapie, Musicothérapie, et surtout Hypnose Éricksonnienne, son DADA, mais aussi de son institut de formation à l'hypnose,(Institut Influences) mais encore d'une demande des éditions Lavoisier d'écrire un bouquin sur l'Hypnose et d'une demande de donner des cours à La Pitié à Paris, il m'avait dit ces paroles qui , depuis 2016 , résonnent encore en moi :" j'espère que je ne vais pas exploser en plein vol"!!

Son explosion a été bien au-delà de ce qu'il pensait.Sans doute l' explosion la plus douloureuse car on ne connait pas l'origine de la SLA et il n'y a aucun traitement efficace.J'avais fait venir un traitement expérimental du Japon en 2017 mais sans aucun succès.

Thierry m'a dit un jour en discutant,quand il pouvait encore discuter facilement avec moi : " c'est la seule maladie que je redoutais ". Quel destin !!

Je sais qu'il plane au-dessus de la mer , l'élément qu'il aimait tant. Un jour, à l'âge adulte,il m'a dit ,nous a dit à nous qui aimions tant la montagne : "qu'est ce que vous avez pu m'emmerder à m'emmener toujours en montagne l'été ,moi qui aime tant la mer"

Son bateau,la Malouine,, son deuxième bébé après sa fille , a permis de lui donner beaucoup de bonheur. Nous l'avons repris mais c'est toujours pour nous son bateau et ça le restera. C'est là qu'il se ressourçait en sortant de sa clinique,c'est là qu'il passait ses vacances avec son épouse et sa fille chéries et quelques fois avec mon épouse et moi: un vrai régal !!

Sa vie a été brève,il a connu la réussite et le bonheur avec son épouse et sa fille de façon intense et passionnée.

Il est sans doute décédé devant Claudine et moi , sans que nous nous en rendions compte car son beau visage était figé depuis plusieurs semaines et n'a pas du tout changé pendant son départ.

Nous sommes abattus,tristes mais nous faisons face,pour sa fille et son épouse et aussi pour essayer de continuer de vivre en pensant toujours et toujours à lui , en particulier en passant devant son chalet, sa dernière demeure , spécialement construite et aménagée pour lui et qui est si vide maintenant ,non pas matériellement mais vide de sa présence .

Nous sommes heureux et fiers d'avoir eu un fils comme lui, nous l'aimions, nous l'admirions et il nous accompagnera jusqu'à notre départ définitif de cette terre, car, le vrai tombeau des morts est sans doute uniquement dans le coeur des vivants ,  mais,que sa présence va nous manquer .

Nous ne sommes pas au bout de nos peines car les circonstances de son départ doivent être éclaircies.

Merci pour tous vos messages de sympathie,de soutien,d'amitié qui nous vont droit au coeur. Nous en avons besoin.

Faites défiler les photos ci-dessous.

Je vous embrasse.

Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
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Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
Thierry vole toujours !
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4 janvier 2024 4 04 /01 /janvier /2024 21:12

Et oui, 6 heures de train m'ont été fatal. Cette saloperie de virus m'a infecté, et bien atteint. C'est bien simple, hors accident de moto ou de vélo , c'est la première fois de ma vie que je reste 6 jours de suite en pyjama et robe de chambre à erré du canapé au lit et du lit au bureau, en ayant toujours soin de remplir le poêle à bois en passant car , malgré la bonne température extérieure, j'ai froid.

Nous devions aller passer le nouvel an à Collioure avec de amis, mais nous avons dû les laisser partir seuls car mon corps ne suivait pas. C'est sans doute la première fois que nous passons un réveillon du 31 au calme, avec un bon bouquin, la télé ne nous montrant rien de palpitant.

Alors que faire de toutes ces journées pour ne pas qu'elles soient complètement perdues alors que l'on n'a pas la force de travailler ? et bien se pencher sur soi, faire un bilan en quelque sorte, non pas le bilan de l'année passée qui est désastreuse pour nous, mais un bilan de vie, après bientôt 78 ans de parcours humain, et par delà, explorer ma boîte à souvenirs, et essayer d'en extirper les moments importants, bons ou mauvais.

Les pessimistes ne se souviennent que des mauvais moments de leur vie, alors que les optimistes, comme votre serviteur, ne retiennent que les bons et, mieux, transforment les mauvais moments en accidents heureux qui permettront de sauter à pieds joints sur une période plus faste.

Donc, notre cerveau est sélectif et imprime définitivement ce qui nous impacte fortement et oublie ce qui nous parait insignifiant , même si cela peut être très différent d'un individu à un autre.

Notre mémoire compile une série de tableaux, vivants ou muets, des tableaux sur lesquels j'ai dû me concentrer pour tirer sur l'écheveau et dérouler ainsi plusieurs pelotes qui ont animé chacune de ces périodes, ouvrant ainsi la perception des visages, des lieux, du contexte, bref de la vie à un instant T.

J'ai débuté avec un premier tableau remontant à ma plus jeune enfance, dans ma cellule familiale et ses problèmes, puis se sont enchainés le vieux vélo, les copains, l'internat à 11 ans, de la sixième à la terminale, avec toutes sortes d'aventures que je ne peux exposé là car je serai beaucoup trop long, mes études de médecine ensuite , tout en étant surveillant d'internat dans le même lycée où j'avais été pensionnaire, mais aussi gardien de comas la nuit, dans une salle commune, seul, à 20 ans, ça forge le caractère, puis vint le tableau le plus émouvant, celui de ma rencontre avec ma moitié, à la fac de médecine/pharmacie, avec toutes ces heures passées à discuter dans notre 4L, et notre mai 68 commun, puis il y eu le tableau des naissances des enfants, des installations professionnelles, de ma passion de la médecine et de mes patients que j'ai adorés, jusqu'à la retraite , pour rebondir sur une aventure amicale exceptionnelle avec Médecins Du Monde pendant plus de dis ans. Ah, j'oubliais un tableau  important, une période qui a durée 12 ans avec ma fonction de Maire de Puget, un tableau plus facile à détricoter puisque récent , une période de folie pour tout le Conseil Municipal qui a adoré.

Enfin, malheureusement, le tableau effrayant de la descente aux enfers de notre fils Thierry avec sa maladie de Charcot, tableau impossible à décrire, qui a duré du 16/09/2016 au 17/01/2023, 6 ans et demi de galère familiale,  en essayant de comprendre comment fonctionnait notre fils ce que j'ai réussi à faire au bout d'un certain temps, comme je l'ai plusieurs fois expliqué dans mes articles précédents.Je pense à son adorable fille et à son épouse.

Je sais que chacun pourrait, de la même manière, dérouler ses propres tableaux, ses propres souvenirs, et que je nuis pas le seul, mais nous sommes tous différents, avec des trajectoires sinusoïdales personnelles et c'est la mienne, que j'ai aimée malgré tout, car pleine , trépidante et même grisante mais quelquefois terrassante.

J'aurai pu encore et encore développé tous ces souvenirs que j'ai retrouvés intacts entremêlés dans mes neurones et mes synapses, mais cela nécessiterai un article par tableau.

J'ai laissé de côté mes revoyures sportives dont j'ai toujours été fiers, non pas parce que j'étais bon, mais uniquement parce que je l'avais fait, foot,hand, basket, volley, tennis, golf, Paris Roubaix, Marathons (dont New York), Mont Blanc et bien d'autres sommets, et je passe sur toutes les expériences comme le canyoning, le rafting, l'hydrospeed, le surf des neiges, la planche à voile, bref un vrai touche à tout , mais jamais vraiment pour la performance parce que j'en étais incapable mais pour la participation (un vrai fan de Pierre de Coubertin)

Je n'oublie pas mes multiples voyages en tandem avec ma belle qui nous ont procuré tant d'aventures toujours souriantes, toujours à l'affût d'un beau paysage, d'un village en pierre déserté ou des forêts de rhododendrons italiennes, découverts assis au bord d'un chemin avec une pomme, comme Adam et Eve sur leur tandem (sic).

Donc, la vie est empilement d'images, de tableaux plus ou moins animés, tableaux que l'on peut raviver en forçant notre esprit à se souvenir, en fouillant, en cherchant. C'est une réserve, qui peut faire surgir le bonheur ou le malheur passés, dont on se doit d'affronter la réalité et de s'y adapter , ou pas, et on revient à la résilience.

La Résilience, cher à Boris Cyrulnik que j'ai eu l'occasion de rencontrer , est une renaissance, non pas en occultant le passé mais en s'en accommodant pour que la tragédie ne prenne pas une place prépondérante dans les souvenirs, pour rebondir vers un idéal.

Bien entendu, je pense à tous ceux qui ont des pertes de mémoire et j'expliquais toujours à mes patients, pour imager, que la mémoire est comme une commode géante: tout en haut il y a des milliers de petits tiroirs et on y place  au fur et à mesure nos souvenirs d'enfance, un souvenir par tiroir, puis en dessous ,il y a un peu moins de tiroir alors on met 2 ou 3 souvenirs par tiroir et il sera plus difficile de les retrouver et, comme vous avez compris le principe, tout en bas, il n'y a plus qu'un grand tiroir où on fourre tout, où tout s'entremêle avec des souvenirs récents surtout. C'est pourquoi, la plupart du temps , les gens qui ont des troubles de mémoire se souviennent encore des souvenirs anciens, bien rangés dans les petits tiroirs du haut et qu'ils retrouvent facilement alors que tout ce qui est récent est mélangé en bas sera impossible à retrouver. Bien entendu, cela ne se passe pas vraiment comme cela et nous pourrions parler des tâches mystérieuses de l'IRM mais c'est une métaphore qui explique le pourquoi du comment.

Les tableaux de l'avenir n'existent pas, on peut les imaginer mais ils n'existent pas dans notre mémoire. Ce ne sont que des projets qui sont toujours heureux ou idéaux car personne n'a de projet individuel triste, en dehors des tentatives d'autolyse.

Enfin, il existe des personnes qui ne vivent ni dans les tableaux du passé ni dans les projets de l'avenir, et ce sont les plus heureux car ils ne vivent que l'instant présent, faisant fi du passé et de l'avenir, admirant un magnifique coucher de soleil et y trouver sa plénitude, savourer une réunion familiale ou amicale, être en harmonie avec la mer ou la montagne , se passionner pour un bouquin en oubliant le monde extérieur, comme avec la musique ou le cinéma etc etc Ces gens-là sont les plus chanceux car ils souffrent beaucoup moins ou beaucoup moins longtemps .

Personnellement, je pense qu'on peut faire les trois; savourer le présent, ne pas oublier le passé et avoir des projets d'avenir, c'est le portrait d'un humain équilibré mentalement , heureux, profiteur de son passage sur terre . Je suis un peu cet être humain qui se nourrit de la substantifique moelle du monde, comme disait Rabelais, c'est à dire  en retenir ce qu'il y a de meilleur, de plus précieux ou de plus profond.

Ci-joint quelques "anciennes" photos de parcours plus ou moins amusantes avec , bien entendu, ma douce, mes enfants et mes parents!

Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
Chronique per Covid (où comment revoir le passé)
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1 janvier 2024 1 01 /01 /janvier /2024 12:12
2024

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8 décembre 2023 5 08 /12 /décembre /2023 09:16
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?

Nous avons tous vécu ce jour douloureux où il a bien fallu enterrer notre enfance. Ce jour où l’on a compris que l’âge des mythes et des contes de fées était terminé, et qu’il était temps de se montrer raisonnable.

Personnellement, j'ai cru au Père Noël jusqu'au 17 septembre 2016, jour où mon fils m'a annoncé sa maladie de Charcot. Depuis, le bonnet rouge a disparu de mes fantasmes, malgré mon âge et ma tendance à penser que ma vie future , par optimisme invétéré, pouvait encore m'amener de beaux projets, de belles rencontres, un idéal pour mes petits enfants et une vieillesse apaisée en compagnie de ma belle.

Malheureusement pour moi, le Père Noël n'existe pas ou plutôt, n'existe plus. Le mythe s’est terni petit à petit et le sapin aux guirlandes multicolores clignotantes a été remplacé par un simple symbole , celui nécessaire aux petits enfants.

Mon souvenir du Père Noël, c'était comme pour tous les rabats-joie  de mon espèce nés après la guerre 39/45 (vous savez, les vieux qu'ont d'l'âge !) , une orange le plus souvent, et nous étions heureux, nous nous en contentions, ne connaissant pas autre chose. Puis , petit à petit nous avons vécu les trente glorieuses, avec une multitude de cadeaux au pied du sapin, pour chaque paire de chaussures, des Noël où il y avait plus de papiers et de cartons que de jouets, souvent en plastique, et souvent cassés avant la fin de la journée. Ensuite, par raison, un seul beau cadeau groupé a fait place à l'abondance visuelle, et je trouvais cela plus sain.

En ce qui me concerne, j'avoue ne jamais avoir vraiment beaucoup aimé  cette période de fêtes, en dehors de la sacro-sainte réunion avec toute la famille réunie et/où les amis proches, seul moment de joie véritable, l'autre facette de cette période étant la bonne humeur obligatoire, où l'on passait notre temps à manger et boire, pour reprendre, dès le 2 janvier, une vie pleine d'interrogations sur l'avenir de nos enfants ou petits enfants, corrélé à l'avenir du monde qui, depuis quelques années n’est pas au beau fixe.

"Le Père Noël n'est pas une ordure",comme dans ce film aux mille visages, bien sûr, car il a fait notre joie étant enfant et continue d'animer le coeur des petits. Je me souviens de la fête de l'école, lors de mes mandats de Maire, pendant laquelle les petits étaient dans un état de surexcitation en attendant l'homme en rouge que j'aurai aimé être , mais les instits me l'avaient déconseillé pour ma taille et ma voix que tout le monde connaissait.

Il faut laisser rêver les enfants, le père Noël faisant partie des représentations positives pour l’enfant, car il s’agit d’un personnage bon et souriant. Laisser l’enfant croire au père Noël (ou à un autre personnage mythique du genre) peut le sécuriser et le rassurer devant les obstacles et lui donner accès à quelque chose de bon pour lui.C'est son nounours ou son "nin nin" de la fin de l'année.

Ce qui m'amuse c'est qu'en principe, ce ne sont que les enfants sages qui voient leurs chaussures se remplir de cadeaux, alors que , même si mon nom est prédisposé à ces cadeaux multiples, je n'ai jamais vraiment porté mon nom étant enfant, et c'est peut-être pour cela qu'il n'y avait qu'une orange ??

On peut penser que le Père Noël est une première figure de Dieu, le meilleur moyen qu’ont trouvé des croyants pour commencer à habituer leurs enfants à cette idée. Un Dieu en manteau rouge, avec une grande barbe, ce qui tombe bien, puisque Noël est d’abord et surtout l’anniversaire de Jésus-Christ, le fils unique de ce même Dieu,d'après les catholiques.

D’ailleurs, on pourrait se demander dans quelle mesure Dieu ne serait pas un Père Noël pour adultes, puisqu’il semble remplir la même fonction : il permet de croire que le monde est juste et encourage à faire le Bien et à fuir le Mal. Il punit les pécheurs à l’heure du Jugement dernier, et récompense les gens pieux («les derniers seront les premiers»). Le salut que l’on promet aux croyants n’est-il pas comparable aux cadeaux qui attendent les enfants sages ? Et y a-t-il plus de raisons de croire en Dieu qu’au Père Noël ?

Cette période de la vie où l'on croit au Père Noël est sans doute à préserver car les petits méritent ce mirage, ce fantastique, cette presque divinité, dans ces temps agités qu'ils vont connaître.

Aujourd'hui je pense à tous les enfants des pays en guerre ,à tous ces enfants Palestiniens qui meurent sous les bombes, et à la tête d'obus rouge qui les arrache à la vie , contrairement au bonnet rouge du papa Noël qui leur serait nécessaire, mais également à ces jeunes Israéliens qui, eux, ne croyaient plus au Père Noël depuis un moment et qui ont été violemment massacrés, mais je pense aussi à tous les enfants qui souffrent de la famine qui mériteraient que le Père Noël leur amènerait une hotte pleine de riz , de semoule, de légumes, de lait, un mirage en quelque sorte, puisque les Hommes se battent à mort en oubliant les enfants, leurs enfants et tuent leur Père Noël.

Enfin,n'oubliez pas que le Père Noël n'est pas une fête religieuse mais une pure invention,une pure construction des humains, allant de Saint Nicolas à Santa Claus puis à Coca Cola.  La firme Américaine a eu le génie de demander à un grand dessinateur de dessiner ce vieux bonhomme (dont la renommée grandissait là-bas) en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets. Ainsi les enfants seraient incités à en boire durant l’hiver.
Le dessinateur l’habilla aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola : rouge et blanc. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent du vieux bonhomme le maître planétaire de la nuit magique, le Père Noël. Et voilà, la boucle est bouclée alliant  une société de consommation à outrance à cette profusion de cadeaux observée aujourd'hui dans les pays  dits riches, mais riches de quoi ??

Bon Noël à toutes et à tous .

Je vous mets enfin la photo d'un grand dadais resté tout petit et tout heureux sur les genoux du Père Noël mais qui reconnaitra le Père Noël ?

Bises

 

Le Père Noël est-il nécessaire aux enfants et aux adultes ?
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29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 09:27
Comment voulez-vous qu'on oublie cet instant ?

Comment voulez-vous qu'on oublie cet instant ?

C'est une journée très difficile aujourd'hui pour moi et mon épouse, même si tous les jours sont plus sombres depuis le 17 janvier 2023, car notre fils était né le 29/11/1973 et il aurait eu 50 ans aujourd'hui, lui, le Médecin psy, spécialiste de l'hypnose Éricksonnienne, entre autres, lui qui avait un avenir radieux avec son épouse et sa fille.

Après 6 ans et demie de galère due à cette putain de Maladie de Charcot, il s'est envolé dans des conditions très difficiles que je raconterai un jour puisque la justice fait son travail, mais il reste toujours parmi nous, surtout la nuit.Frédéric Dard disait que "le vrai tombeau des morts est dans le coeur des vivants", citation d'ailleurs attribuée à Jean Cocteau, je crois que c'est effectivement l'endroit où se niche Thierry,dans mon coeur,dans notre coeur.

J'ai déjà beaucoup écrit sur lui, articles que vous retrouverez en remontant les articles de mon blog en remontant vers la fin janvier, je vous ai expliqué qui il était et ce qu'il avait fait de sa vie.

Je voudrai plutôt aujourd'hui vous raconter les pensées, les réactions , le changement de paradigme et de vie de quelqu'un qui a perdu son fils, presque son clone.

Je vous avoue que le 17 septembre 2016, quand Thierry m'a annoncé le diagnostic, le Médecin que je suis a ,instantanément, intégré tout ce qui allait suivre, sauf la fin. Je savais ce qu'il allait arriver, petit à petit, cette dégringolade injuste d'un merveilleux fils de 43 ans, déchéance que je redoutais , même en l'ayant anticipée, allant de la station debout difficile au fauteuil puis à la perte de la parole puis au lit puis au respirateur avec la trachéotomie.Ce fut pour moi et mon épouse un calvaire quotidien, mais petit à petit je me suis rendu compte que Thierry ne se plaignait jamais et je me suis interrogé.

J'ai eu un peu de mal à comprendre car je pensais que moi-même, étant dans une telle situation, j'aurai préféré mourir comme le font tant de Charcot, en allant en Suisse ou en Belgique, mais petit à petit il m'a infiltré ses pensées (sans doute son côté psy): il avait perdu son physique mais pas ses neurones, pas son cerveau si bien rempli, pas sa curiosité, pas son respect de la vie.C'est très difficile à comprendre quand on est bien portant, quand on est actif comme moi à mon âge, MAIS, j'ai fini par comprendre qu'il voulait vivre, qu'il voulait voir sa fille grandir, qu'il voulait continuer d'être avec son épouse, avec nous, dans sa maison, et mon attitude sur l'aide à lui apporter a doublée, si bien que je suis devenu ses bras et ses jambes: il demandait, je faisais ou je me faisais aider pour faire et j'ai toujours trouvé des amis pour m'aider, amis que je remercie.

C'est ainsi qu'avec son épouse on l'a installé dans un chalet, dans son jardin, et je pouvais sortir son lit et même le promener en Van , en particulier pour aller voir la mer qu'il chérissait. Je l'ai même amené sur son bateau avec une promenade en mer, je l'ai aussi amené à Puget ,chez nous, chez lui en quelque sorte, pour qu'il revoit ses années familiales heureuses .

Alors , vous comprendrez que tout cela a été très difficile pour moi (et mon épouse bien sûr mais c'est mon blog et je ne veux pas parler en son nom , même si nos discussions ont été quotidiennes), car voir son fils perdre pied pour ne pas dire plus, est une terrible épreuve pour des parents.  Les seules choses que je pouvais faire pour être un papa utile et aimant a été de l'aider comme indiqué ci-dessus mais aussi de m'occuper de sa fille , qui avait 7 ans au début de la maladie et 13 ans et demi lors de son décès et de sa merveilleuse épouse qui a à gérer une période très difficile de sa vie.

Avec Thierry, nous n'avons jamais parlé de la mort, car ce n'était pas dans ses plans et je pense qu'il a toujours espéré une découverte de soins de la maladie de Charcot, alors nous parlions de la vie et j'arrivais,quand son visage n'avait pas encore été figé à le faire sourire par mes plaisanteries vaseuses qu'il connaissait bien.Je n'ai vu Thierry pleurer qu'une seule fois, lors d'une réunion familiale importante pour lui. Peut-être qu'il le faisait en cachette mais ses auxiliaires de vie, qui étaient là 24h/24 , ne m'en ont jamais parlé. La seule fois où il a parlé de la mort à une auxiliaire de vie c'est après sa trachéotomie et sa mise sous machine et puis , après , le moral est reparti, la méditation lui ayant été d'un très grand secours.

Nous avons eu la chance d'avoir une petite fille très mature qui a tout compris, qui savait où allait son papa avec sa maladie, qui l'a vécue sans dire un mot, en allant voir son père tous les jours, et c'est très impressionnant de voir son papa sous machine avec tous les tuyaux, un papa qui ne parlait qu'avec ses yeux posés sur une machine, un papa immobile à tout jamais alors qu'elle faisait avec lui du ski, du surf, du skate, du puddle , de la moto , un papa à qui elle jouait du piano avec un système de baby-phone que j'avais installé.Elle a tenue bon et son épouse également et nous devions être à la hauteur, à leur hauteur.

Je vous avoue que cela a été notre réconfort, c'est ce qui nous a donné la force nécessaire pour ne pas craquer. Et puis il y a eu les amis, les fidèles, ceux qui ne se sont pas volatilisés car nous étions moins drôles et plus tristes, surtout les amis de Picardie, mais aussi les anciens patients, et enfin une bande de jeunes , d'adorables cinglés qui nous ont ouvert leur porte et leur coeur.

Alors avec tout ce que j'ai écrit ci-dessus, et bien, on résiste, on sourit, on fait bonne figure, on ne veut pas ennuyer les autres avec nos problèmes, on ne veut pas les contaminer avec notre tristesse, alors, personnellement, je continue de plaisanter, de faire de vilains jeux de mots de carabins, de respirer le bonheur des autres, non pas de les envier, mais plutôt de les remercier de nous aider à rester debout.

Je suis un optimiste, un vrai, mais quelquefois, la vie n'est pas facile ou n'est pas celle qu'on avait imaginée, alors, comme je l'ai souvent répété à mes patients mais aussi à mes amis, et bien je m'adapte et je me concentre sur la beauté du monde et je pense à la chance que j'ai d'avoir eu un fils comme lui avec qui j'ai beaucoup échangé, avec qui j'ai fait pas mal d'épopées comme en montagne ou en traversant le désert en moto, tous les deux, seuls au monde, et enfin d'avoir été là pour lui depuis 2016, d'être encore là, d'avoir énormément d'activité, d'avoir des amis et surtout une épouse souriante depuis maintenant 56 ans.

Je vous mets quelques photos de son chalet et de Thierry mais il y en a eu énormément dans mes articles de janvier et il est possible que je remette les mêmes.

Bises à toutes et à tous

Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
Il aurait eu 50 ans aujourd'hui
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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 07:37
L'époque où j'avais des cheveux et ... la guitare L'époque où j'avais des cheveux et ... la guitare

L'époque où j'avais des cheveux et ... la guitare

Cet article me vient sous la plume,pardon, sous le clavier, après le décès d'un membre de ma famille décédé après 63 ans de mariage, 63 ans de bonheur partagé, que j'ai pu constater, que j'ai pu respirer ou humer et qui m'a toujours attendri.

Avec mon Chou, ma compagne, nous en sommes à 56 ans de vie commune, ayant un peu vécu "dans le péché "pendant quelques années, mais avec 52 ans de mariage.

Le couple n'est pas quelque chose de naturel, car, si nous sommes en phase à l'âge de 20 ou 30 ans, chacun va évoluer de façon différente  et les divergences vont apparaitre comme le poison du couple qui se termine souvent par une séparation ou un divorce.Je dis souvent,en plaisantant, qu'il est inhumain d'obliger deux êtres à vivre ensemble pendant plus de 50 ans et je maintiens , sauf, sauf... s'il y a une connexion intellectuelle, spirituelle (pas forcément religieuse) et sexuelle bien entendu, et qui dure, bien entendu. Et ça, ce n'est pas gagné et l'osmose, la mayonnaise, ne s'installe que très lentement , contrairement au coup de foudre qui retombe comme une crème pas assez montée (hum, je m'égare)

J'en ai tellement vu dans ma vie professionnelle , ma vie médicale qui permet de rentrer dans la vie des gens et de constater ces divergences, quelles soient professionnelles, domestiques , sociales ou sexuelles.

Le secret de la longévité du couple c'est de parler pour resserrer les liens avant qu'il ne soit trop tard, et ceci, très régulièrement, tout au long de la vie, s'assoir autour d'un apéro qui va détendre l'atmosphère, et essayer de mettre tout ce qui ne va pas sur la table. En somme faire un bilan annuel ! Personne n'a entièrement raison et personne n'a entièrement tort. Tout n'est jamais noir ou blanc et le gris peut être très joli s'il est teinté d'un sourire ou d'un projet.

Je me souviens d'un couple de plus de 80 ans , venu à ma consultation à ma grande surprise pour me dire qu'ils voulaient divorcer. Ils m'ont raconté que depuis plus de 40 ans , ils ne se supportaient plus, mais cette génération ne divorçait pas et finissaient par se haïr. J'avais remarqué que, quand j'allais en visite à domicile chez eux, que je consultais la dame dans une pièce à l'écart de la maison et le monsieur dans un autre "quartier" de cette habitation. J'en avais déduit de la pudeur, ce qui arrive souvent dans un couple mais je me suis trompé. La haine était présente et s'est envenimée au fur et à mesure des années jusqu'à cette demande de divorce.

Je me souviens de leur avoir dit que je n'étais ni conseiller conjugal , ni avocat , ni curé , ni notaire mais ils m'ont fait valoir que je leur procurais des soins depuis 30 ans et que je les connaissais bien et, en réalité, ils venaient pour des conseils.Alors, j'ai pris mon temps, cette consultation étant la dernière de la journée, et j'ai pris une feuille de papier que j'ai divisé en deux , en mettant la dame d'un côté et son compagnon de l'autre et nous avons mis tout ce qui ne leur convenait pas sur la page blanche. Ce fut long et difficile, avec des batailles que j'ai qualifié de vraies conneries et d'autres beaucoup plus importantes qu'il a fallut négocier. Ils n'ont pas divorcé et sont décédés avec la douleur de celui qui est resté ,parti ensuite aussi mais apaisé.

C'est pour moi un souvenir très fort, vous vous en doutez, mais qui m'a conforté dans la manière de voir le couple, même si ces discussions doivent avoir lieu assez souvent et, en réalité, il faudrait que les deux protagonistes fassent un "contrôle technique annuel" .

Car, même pour un médecin impliqué dans la famille, sait-on ce qui se passe quand on ferme la porte ?

Personnellement, nous avons la chance d'avoir des passions communes, et mes lecteurs en connaissent au moins une, le tandem et ses aventures qui restent nos meilleurs vacances,bien loin devant les grands voyages,  mais il y en a d'autres comme la musique, la peinture (pas des volets),  les plaisirs des balades dans cette chouette nature qui nous entoure toutes et tous, la montagne qui fascine, la vie simple en quelque sorte.

Comme dans tous les couples , les divergences existent mais il y a un maitre mot qui doit être présent à l'esprit de tout à chacun: la tolérance qui n'est pas un vain mot et qui doit être légèrement teintée de bienveillance et , mais aussi de partage.

La société actuelle va vite, trop vite, avec des divergences qui s'installent rapidement et qui montent au ciel en se terminant mal, alors que la vie d'un couple doit s'installer dans un temps lent et donc long . Aussi, les jeunes divorcent rapidement, faisant rapidement un constat d'échec, souvent sans avoir eu le temps de faire l'expérience de la feuille de papier citée plus haut , mais qui n'est qu'un symbole.

Il y avait environ 150 000 divorces fin du vingtième siècle, c'est à dire il y a 23 ans et il y en a 260 000 aujourd'hui avec 46% des mariages qui se terminent par un divorce.Le constat est terrible.

Il existe évidemment des divergences irrémédiables que l'on peut comprendre.Je me souviens avoir vu des erreurs de casting pour lesquelles j'avais prévu une fin rapide , c'est pourquoi il faut encourager la vie en couple avant le mariage , pour éprouver l'amour bien sûr, mais aussi la tolérance et la bienveillance.

Enfin, et je suis bien placé pour le dire, il y a les problèmes de santé qui parasitent le couple et c'est là que l'amour fait ses preuves et permet d'accepter les difficultés de l'autre.Partager la maladie, aider, comprendre, soulager, accompagner sont les mots indispensables.

Je vous mets une série importante de photos de couple: le nôtre !! et pas que de tandem !!

Il y a aussi une photo d'un couple atterri à la maison après un tour complet du monde pendant 2 ans, avec quelques prises de bec dans les moments difficiles (ces moments où il faut de la mesure) mais avec une expérience inoubliable qui resserre les liens comme jamais la vie à domicile ne peut le faire.

 

Bises à toutes et à tous

Le Couple, ce truc bizarre du 21ième siècle
Le Couple, ce truc bizarre du 21ième siècle
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14 octobre 2023 6 14 /10 /octobre /2023 07:41
Rappel  historique de la Palestine et de la création d'Israël en 10 points

 Gaza est un territoire minuscule, pourtant crucial depuis des décennies. C’est depuis la bande de Gaza qu’a été lancée l’offensive sur Israël samedi 7 octobre au matin. Cette bande de terre exiguë, où vivent aujourd’hui plus de 2 millions de Palestiniens, a été placée, après la chute de l’Empire ottoman, successivement sous mandat britannique, sous souveraineté égyptienne, sous occupation israélienne puis sous contrôle du Hamas. La zone est soumise à un blocus israélien depuis 2007.

1- Le 2 novembre 1917, lord Balfour, le ministre britannique des affaires étrangères, s’engage dans une lettre à favoriser l'établissement en Palestine d'un foyer national pour les Juifs

2- À partir des années 1920, la Palestine – dont fait partie Gaza – est placée sous mandat britannique par la Société des Nations

3- Des juifs, d’Europe de l’Est d’abord puis de tout le continent, immigrent massivement en Palestine jusqu’en 1947, fuyant les pogroms dans l’Empire russe puis les persécutions nazies. Ces arrivées suscitent l’opposition de la population arabe, qui se révolte à plusieurs reprises. En 1947, le Royaume-Uni, ne trouvant pas d’issue à ce conflit, décide de confier la Palestine à l’Organisation des nations unies.

4- 1948 : Alors que la Seconde Guerre mondiale vient de s’achever, l’ONU propose un partage de la zone qui sera voté le 29 novembre 1947. Le plan prévoit de créer un État arabe et un État juif côte à côte, et de faire de Jérusalem un territoire sanctifié placé sous régime international. La Palestine, amputée d’une grande partie de son territoire, rejette massivement ce partage.

5- L’État d’Israël est créé le 14 mai 1948 sur 77 % du territoire de la Palestine . Près de la moitié de la population palestinienne s’enfuie ou est expulsée. Plusieurs pays arabes limitrophes, parmi lesquels l’Égypte, l’Irak ou encore la Syrie, attaquent le nouvel État. À l’issue d’une guerre, qu’ils perdent, la Jordanie annexe la Cisjordanie et la bande de Gaza échoit à l’Égypte.

6-  1967: Israël lance une attaque éclair « préventive » en juin 1967 contre l’Égypte, la Syrie et la Jordanie. Dans cette guerre des Six-Jours, l’État hébreu s’empare de territoires syriens, égyptiens et palestiniens. Le Sinaï et Gaza sont ainsi pris à l’Égypte, la Cisjordanie et Jérusalem-Est à la Jordanie, et le plateau du Golan à la Syrie.

Si les Israéliens ont rétrocédé le Sinaï en 1980 et Gaza en 2005, le Golan et Jérusalem-Est n’ont en revanche jamais été restitués. À l’heure actuelle, ces annexions ne sont pas reconnues par la communauté internationale.

7-  2007 : le Hamas prend le pouvoir à Gaza. En 2005, après trente-huit ans d’occupation, le gouvernement israélien mène une opération de désengagement militaire de la bande de Gaza, l’administration du territoire se révélant trop complexe après la seconde Intifada, soulèvement palestinien qui débute en 2000. Quelque 8 000 colons, répartis dans 21 colonies israéliennes, sont alors forcés à quitter le territoire.

8- Depuis 2005, le Hamas, mouvement de résistance islamique qui prône la destruction d’Israël, monte en puissance à Gaza. Il gagne les élections législatives en 2006 et administre le territoire seul depuis cette victoire. Considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis depuis 1997, le parti se distingue par son recours aux prises d’otages, aux attentats-suicides et aux lancements de roquettes depuis Gaza à partir de 2007.

9- En décembre 2008, l’armée israélienne lance l’opération « Plomb durci ». Pendant trois semaines, Tsahal (l’armée israélienne) mène une attaque aérienne et terrestre contre le Hamas, la plus meurtrière de toutes les opérations menées contre le territoire palestinien jusqu’alors. Le but affiché de l’État hébreu est d’arrêter les tirs de roquettes sur le sud d’Israël, en pilonnant les tunnels aménagés sous la frontière avec l’Égypte. Ce sont ces chemins souterrains qui servent au ravitaillement en armes et au contournement du blocus israélien strict imposé par l’État hébreu à Gaza à partir de 2007.

10- L’opération prend fin le 21 janvier 2009 avec le retrait des troupes israéliennes de Gaza. Après vingt-deux jours d’offensive, quelque 1 400 Palestiniens et 13 Israéliens sont tués, et plus de 5 000 personnes blessées dans la bande de Gaza. Amnesty International publie en juillet 2009 un rapport qui accuse les deux parties de crimes de guerre.

Malgré l’intensité de l’attaque, l’opération « Plomb durci » échoue à mettre un terme aux tirs de roquettes. Elle signe plutôt le début d’une longue série d’affrontements entre Israël et le Hamas, dont la dernière en date est l’offensive du Hamas le 7 octobre 2023.

Je ne parle pas dans cet article des différents accords d'Oslo  où, après des négociations secrètes, le 13 septembre 1993, Bill Clinton alors président des Etats-Unis d’Amérique encercle avec ses bras deux leaders politiques, avec un large sourire. À gauche, Yitzhak Rabin, le premier ministre israélien de l’époque. À droite son homologue désigné, Yasser Arafat, le chef de l’OLP. Le monde entier assiste à une poignée de main historique entre les deux hommes, encore ennemis il y a peu. Leur geste porteur d’espoir vient sceller une entente presque inattendue, fruit de mois d’intenses négociations. L’année suivante, en 1994, pour appuyer encore plus ce rapprochement inédit qui paraissait impossible, le Nobel de la paix leur est attribué avec Shimon Peres, ministre des Affaires étrangères israélien.Le , Yitzhak Rabin, âgé de 73 ans, est touché par deux balles tirées à bout portant dans son dos par un juif extrémiste qui refuse ces accords.

"Le gouvernement de l'Etat d'Israël et l'équipe de l'OLP, représentant le peuple palestinien, sont d'accord qu'il est temps de mettre fin à des décennies de confrontation et de conflit, de reconnaître leurs droits légitimes et politiques mutuels, de s'efforcer de vivre dans la coexistence pacifique  et d'aboutir à un accord de paix juste, global et durable". Des mots forts qui doivent se traduire en actes dans les cinq ans à venir, précise le document. Malheureusement, l’histoire ne prendra pas ce tournant. A posteriori et de l’avis de nombreux observateurs, "les accords d’Oslo ont péché par excès d’optimisme". Preuve en est, ils ne mentionnent à aucun moment les termes "Etat palestinien"

Mais, très vite des déclarations des deux côtés freinent l’espoir. Pire, des attentats menés par des extrémistes rétablissent la terreur. On aboutit ainsi au 7/10/2023 et les attentats terroristes du Hamas et la réplique actuelle qui ira jusqu'où pour les civils Palestiniens ?

Quel malheur!! La religion a toujours et continue d'empoisonner les Hommes (depuis la nuit des temps) . Car c'est avant tout la religion qui colporte cette haine viscérale.

J'entends dire ça et là que les Israéliens sont sur la terre des Palestiniens, sans doute, mais depuis 1948 , si la religion ne les avait pas divisé autant, un accord aurait pu être trouvé mais je rêve sans doute.

Rappel  historique de la Palestine et de la création d'Israël en 10 points
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8 octobre 2023 7 08 /10 /octobre /2023 09:12
La violence du monde et la violence des hommes
La violence du monde et la violence des hommes
La violence du monde et la violence des hommes
La violence du monde et la violence des hommes
La violence du monde et la violence des hommes

On se réveille avec Israël et la Palestine, mais aussi l'Ukraine, le Haut Karabagh, la crise climatique, la crise migratoire, les séismes d'Afghanistan (climatique ?), la Chine et Taïwan, la Corée du Nord et l'imprévisible Kim Jong-Un, les coups d'états Africains,la famine dans la corne de l'Afrique, Trump, .... bon j'arrête mais il reste des quantités de dictateurs et tortionnaires (j'oubliais Poutine et ses acolytes) .

Nous sommes là dans la sphère politique car je ne suis pas sûr que tous les femmes et les hommes de tous ces pays veulent la guerre ou la dictature.

Alors descendons d'un étage pour nous consacrer aux hommes (sans doute plus que les femmes) et leur violence "testostéronée" : bien entendu il y a la violence faite aux femmes  avec environ 120 femmes tuées en France par an par leurs conjoints et je ne parle pas des femmes battues qui doivent se comptées en centaines de milliers. Combien dans le monde ? et combien de soumises comme les Iraniennes ?

La violence des réseaux sociaux et en particulier de X (Twitter) mais aussi des autres avec des gens insultés pour leur désaccord, la violence de certaines chaines d'infos en continue qui, quand ils ont un os à ronger vont jusqu'à l'insupportable et que dire d'une émission sur C8 où tout y passe, les accusations non fondées, les verdicts dignes des dictatures les plus dures, les mensonges et j'en passe.

La violence de la Politique , assez nouvelle , en tout cas dite et avouée alors qu'elle existait mais cachée. Comment voulez-vous que la jeunesse vote quand elle voit le triste spectacle offert par ces gens-là.

La violence climatique avec le complotisme en sous-mains , l'avenir des jeunes, le " jemenfoutisme" des décideurs et du capitalisme sauvage.

La violence envers les animaux avec les élevages en batterie avec 20000 poulets dans une cage d'escalier (imagé) et qui meurent , qui se font marcher dessus, avec les abattoirs terrifiants où les hommes exercent des exactions indignes . Les oiseaux disparaissent, les animaux de la banquise aussi , l'Amazonie voit ses animaux et sa flore reculer et tout ça à cause de la cupidité de l'Homme.

Et puis descendons encore d'un cran avec la violence quotidienne, avec bien entendu la drogue et ses conflits et ses morts, toujours jeunes mais aussi les agressions des élus, des médecins, des clochards et des migrants, traités comme des animaux de rue.

La violence dans les Ehpad  et même dans les crèches, dans les écoles avec certains parents d'élèves, dans les rues où les femmes baissent les yeux de peur d'être importunées.

La violence du capitalisme sauvage qui est prêt à tout pour un euro, délocaliser et laisser sur le carreau des centaines d'employés qui ont contribué à leur richesse mais il en faut toujours plus, la violence de la pauvreté avec des restos du coeur débordés comme jamais, la violence des propriétaires qui louent à Paris 10 m2 pour 800 ou 1000 euros avec une insalubrité souvent épouvantable , ce sont les marchands de sommeil.

La violence de l'état (providence quand même)qui taxe et qui réprime, et qui a un train de vie obscène, voyant les classes moyennes descendre mais qui continue de créer des commissions théodules (qui ne servent à rien) pour placer les copains.

La violence dans l'entreprise avec un nombre de burn-out jamais aussi importants, avec des relations tendues en permanence pour plus de productivité.

Descendons encore avec la violence entre voisins où la haine monte souvent pour des choses insignifiantes, la violence dans les transports en commun où certains braillent dans leur téléphone sans respect pour les autres (avez-vous remarqué le nombre de personnes qui parlent seuls dans la rue, enfin, avec leurs oreillettes et qui se foutent pas mal des autres)

Alors oui, je suis un vieux con, mais, autant j'aime la jeunesse et je prétends l'être resté malgré mes 77 ans, autant je ne dis pas que c'était mieux avant car la mutation de la technologie m'excite mais aussi m'inquiète, autant la dérive égoïste et autoritaire des Hommes me fait peur pour mes petits enfants.

Un conseil à toutes à tous, transportez les villes à la campagne (sic) car je suis né dans un village merveilleux , Beaurieux dans l'Aisne, j'ai exercé la médecine dans un autre super petit village , Lesdins, toujours dans l'Aisne et je suis retraité dans un écrin du Vaucluse par sa situation, Puget, et j'ai pu regarder le monde avec des lunettes filtrées, sans jamais ou presque (car un peu pendant mes 12 années de Maire) donc sans jamais avoir été confronté directement à cette violence , même lors de mon activité médicale à Médecin Du monde où la couleur et l'origine des arrivants importaient peu  et où je n'ai jamais senti quelque hostilité que ce soit.

Vous allez dire que je suis un peu pessimiste mais depuis que j'ai entendu parler de la bienveillance comme un défaut ou une marque de faiblesse , je me dis que ce monde violent va tout droit à la destruction du tissu social et peut-être de l'humanité.

I HAVE A DREAM comme a dit Martin Luther King, celui de voir un monde apaisé, un peu plus égalitaire entre les régions du monde et les continents, avec le respect de l'autre, quel qu'il soit, de la nature ,du climat ,des animaux, avec des êtres heureux de faire bosser les robots et de simplement les surveiller, avec nos petits enfants heureux de vivre dans le monde qu'on leur "aurait" laissé, mais ce n'est pas gagné.

Bonne journée à toutes et à tous quand même?

Bises

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11 septembre 2023 1 11 /09 /septembre /2023 20:31
Mes souvenirs "Marocains"

Je suis sans doute allé une bonne dizaine de fois au Maroc, partout , de Tanger à Marrakech, à Ouarzazate, à Er Rachidia, Erfoud, Essaouira, Agadir, Fès, Méknés, Ifrane, Azou, Taroudant, Asni, Imlil la porte du Toubkal, la vallée de l'Ourika,etc etc et bien sûr Casablanca et Rabat.

Le Maroc, je l'ai fait à pied dans l'Atlas avec des amis, en Moto avec mon cher fils en traversant le désert après Erfoud et M'Hamid, (la vraie porte du désert), j'ai fait un raid à pied dans le désert avec des amis(et des chameaux), mais j'ai aussi passé du temps avec des amis Marocains, assez souvent, et bien entendu traversé le Maroc en voiture . Je suis même allé skier sur les pentes du Toubkal,en hiver, bref , que de souvenirs restés là-bas et que de contacts humains.

Tout cela pour vous dire que je connais bien tous les petits villages marocains, construits en torchis sur les contreforts de la montagne, villages où je me suis arrêté , où j'ai discuté avec les habitants, joué au foot avec les gamins,fait du vélo  et voir toutes ces images après le tremblement de terre m'est très pénible car je pense à tous ces gens , excessivement gentils, généreux et souriants, toute cette jeunesse lumineuse et bienveillante , tous ces gens qui sont dans la détresse aujourd'hui.

J'ai mangé , invité de passage, avec des Marocains, j'ai fait des ruptures de jeûne, j'ai vécu sur place le Ramadan (en particulier en moto avec Thierry), et j'avoue adorer ce pays et ses habitants.

Quand je pense que tous ces petits villages que nous avons visité ont été rayés de la carte puisque nos aventures nous avaient conduit près de l'épicentre du séisme, à Amizmiz précisément où 100% des habitations ont été détruites et où les morts sont très nombreux, ainsi que les blessés , et qu'ils vivent maintenant dans la nature sous des tentes, je suis triste , très triste pour eux.

Je suis un peu outré par la récupération politique qui existe actuellement. Sans doute, l'État Français et l'État Marocains et plus particulièrement leurs dirigeants ne s'entendent pas mais ce n'est pas le cas des Français et des Marocains. Les retours que j'ai par téléphone du Maroc me montrent que, sans le dire tout haut, les Marocains voudraient voir les Français arriver et j'en ai la nausée de la Politique et du "c'est pas moi, c'est eux ".

Les différents devraient s'effacer devant l'urgence vitale et la blessure du monde. L'hiver est très rude dans ces villages et je n'ose pas pensé à ce qui va se passer pour ces villageois.

Bien sûr, nous les Français, nous faisons des Dons mais rien ne vaut la présence sur place et je vous avoue que j'ai envie d'y être mais ma situation actuelle me rend cette intervention impossible. Peut-être irai-je chez un ami à Marrakech pendant les prochaines vacances scolaires pour retourner dans ces villages et revoir... ou pas.. tous les gens et amis rencontrés depuis quelques années ainsi que tous ces jeunes , dont Achraf Ali qui est un correspondant Facebook et que j'ai rencontré avec une bande de jeune dans une vallée miraculeuse et qui nous ont nourri avec un merveilleux Tagine.(photos)

La vie est cruelle, elle s'attaque toujours aux plus pauvres et aux plus démunis, ceux qui ont déjà un toit précaire, ceux qui vivent simplement dans la montagne de leur culture et de leurs animaux, sans faire de bruit comme des individus invisibles et que la télé découvre comme une apparition. Et oui, ils existent, ils travaillent, ils vivent de peu, modestement, mais restent souriants et avenants, sans rien demander, juste un peu de fraternité, ce mot qui manque cruellement au monde occidental devenu tellement égoïste.

Je pense à eux et j'ai hâte de les revoir.

Je vous mets quelques photos de mes passages au Maroc.Regardez les et vous comprendrez.

 

Mes souvenirs "Marocains"
Mes souvenirs "Marocains"
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30 août 2023 3 30 /08 /août /2023 14:39
Les rêves passés au révélateur

En préambule, je dois vous avouer que depuis le 17 septembre 2016, jour de l'annonce du Charcot, j'ai des nuits agitées, amplifiées depuis le 17 janvier de cette année quand Thierry nous a quitté.

Vers 3 heures du matin, cette nuit, j'ai sursauté dans mon lit, en plein rêve qui m'avait dérangé énormément, réveillant une angoisse toujours glissée sous un caillou, mon caillou, mon crâne en quelque sorte: j'étais dans la chambre de mon fils avec Mademoiselle S. et Thierry nous parlait, lui qui s'était tu (du verbe taire )depuis de nombreuses années et nous demandait d'accrocher des poissons au plafond, lui qui aimait tant la mer.

J'ai souvent rêvé de lui depuis le 17 janvier de cette année mais toujours de manière fugace et que je qualifierais de réaliste, bref, je le voyais malade. Mais cette nuit, il allait mieux et il parlait. Mon inconscient essayait de réparer l'irréparable sous la forme d'un rêve alors que l'habitude, lorsque mon fils faisait irruption dans mon sommeil , c'était toujours sous la forme de cauchemar.

Selon Freud et ses successeurs psychanalystes, le rêve serait l’expression des nos désirs inconscients. Il utilise alors un langage qui lui est propre, formé d’étranges symboles et métaphores.Dans le cas présent ceci est vérifié.

Quelques jours avant, je me suis réveillé dans une grande salle, l'immensité faisant souvent partie de mes rêves mais aussi de mes cauchemars , et je délivrais des permis de construire  mais, et c'est là que ça se corse (chef lieu Bastia, comme dirait Frédéric Dard) dans le même temps, je prenais la tension artérielle aux gens qui m'entouraient et je voyais toute la misère du monde car, en réalité, j'étais en même temps à Médecins Du Monde.

Compliqué le mec, non ?

Jusqu'à il y a quelques mois, je me levais le matin en ayant oublié mes rêves ou mes cauchemars, même avec des réveils nocturnes, car ils se dissipent très vite, jusqu'à ce que une amie très chère m'explique que , pour des raisons personnelles, elle se levait lors de rêves ou de cauchemars pour les décrire sur un carnet et ainsi pouvoir les analyser ensuite.

Je ne fais pas de même , mais je revisualise  dix fois mon rêve jusqu'à ce que je le possède parfaitement avant de me rendormir et , le matin venu, j'en fais l'analyse s'il y a lieu.

Ces deux derniers rêves révèlent complètement ma personnalité, mon angoisse de la maladie de mon fils et mon passé avec la Mairie et MDM, qui ont été des passages de partage extrême, de moments où je me suis nourri des autres, où j'ai partagé les soucis, les projets de vie pour la Mairie, mais aussi les projets de survie pour MDM, avec des parcours chaotiques que personne, je dis bien personne , ne soupçonne et ne voudrait avoir.

Tout ceci est remonté comme souvent mon passé avec l'apparition de mes parents ou de situations rappelant mes villages de Lesdins et bien sûr de Beaurieux.

Selon Sigmund Freud, les rêves, malgré leurs caractères parfois  absurdes et incohérents,  possèdent un sens. Ils ont pour but de mener à l’accomplissement d’un désir refoulé .Les rêves ont pour but de rétablir un équilibre psychologique, ce qu’on appelle la fonction compensatoire (ou complémentaire). Le rêve doit être traité comme un fait ou une expression spécifique de l’inconscient. ( Claudine dit souvent que je suis inconscient, en particulier en tandem).

Alors que la raison prédomine sur nos émotions lorsque nous sommes éveillés, c’est le phénomène inverse qui se produit pendant le sommeil. Les émotions dominent l’univers des songes. Nos rêves peuvent être le reflet de notre état d’esprit, de nos inquiétudes comme de notre bonheur.

Les rêves sont ainsi le reflet amplifié de situations vécues ou d’émotions ressenties qui ont une connotation positive alors que c'est l'inverse pour les cauchemars.

Les cauchemars peuvent aussi être issus d’une situation à laquelle un individu a volontairement choisi de ne pas prêter attention ( la routine autocentrée). L’inconscient de cette personne fait revivre ledit événement lors du sommeil. Le cauchemar peut ainsi mettre en lumière un problème qui suscite plus d’angoisses et d’inquiétudes que l’individu qui en rêve ne peut le croire.

Mais revenons à mes deux rêves ou cauchemars . Ces deux épisodes révèlent sans aucun doute mes désirs les plus profonds, malheureusement passés, mais qui ont marqué définitivement mon inconscient , et je pense que c'est l'interaction humaine excessivement forte  qui en est la cause. Tous les affectifs se reconnaitront, même sans être passés par la case "perte du fils" , car ces personnes ont tant de connexions humaines, animales, "naturelles", (je veux dire de la nature, mais j'aime bien naturelles) que leur hypersensibilité leur font toucher du doigt ( expression stupide) les ondes invisibles qui relient tous ces êtres en réalité fragiles, fragilité qui devient un défaut dans notre société qui change, mais  je trouve toujours ces personnes comme étant les plus intéressantes, souvent plus cultivées et encore plus souvent artistes ou créateurs , ce qui n'est pas mon cas, malheureusement.

Rêvez mes amis, rêvez, rêvez d'un monde meilleur, rêvez du bonheur et si vous êtes dans le tracas ou pire, pensez à cette phrase de Prévert que j'ai déjà citée: "Le bonheur en partant m'a dit qu'il reviendrait"

En PS je vous mets quelques photos de notre périple en tandem en Périgord (en particulier pour celles et ceux qui ne sont pas sur Facebook où elles sont déjà parues ) , Périgord où nous avons fait un merveilleux voyage pour, un peu, oublier, même si cela ne sera jamais totalement possible car perdre un enfant ne s'oublie jamais.

Les rêves passés au révélateur
Les rêves passés au révélateur
Les rêves passés au révélateur
Les rêves passés au révélateur
Les rêves passés au révélateur
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Les rêves passés au révélateur
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9 août 2023 3 09 /08 /août /2023 14:33
Thierry, tu es toujours parmi nous

C'est le premier été sans Thierry depuis 49 ans.

Je t'ai cherché partout cet été,sur ton bateau, sur ta moto, sur les ascensions encordées où nous avons tutoyé les nuages et le ciel, sur le VTT, sur les sommets enneigés du Mont Pourri, sur ton Kite surf ou ton Paddle, sur tes skis,ton surf que tu m'as initié, sur le rafting et l'Isère, sur l'hydrospeed, dans le canyonning où nous avons été un peu inconscient (surtout moi), chez toi avec ton épouse et ta fille , en plein bricolage, dans ta clinique dont tu étais si fier de ta psy lente, autour de la table familiale où les discussions pour refaire le monde allaient bon train , surtout sur la médecine, dans l'Institut Influence où tu enseignais l'hypnose Éricksonnienne , non, je ne t'ai pas trouvé sinon dans mes rêves ou mes pensées nocturnes, mais pourtant, tu es toujours présent depuis ce 17 janvier maudit.

Tu es partout parmi nous, sur les photos qui inondent mon bureau et l'illuminent, allant de ta naissance à 2016, car après cette date où, sur le bateau, tu m'as annoncé le diagnostic, tu ne voulais plus de photos.

Tu voulais sans doute laisser une trace "présentable ", celle d'un véritable athlète d'un mètre 90 et 90 kg, en déconnant alors, j'aurais dit "comme ton père "!!!

Oui, tu es toujours parmi nous et il ne se passe pas une seule journée sans que ton prénom revienne ou sans que l'on pense à toi en se demandant:" qu'aurait-il dit ? qu'aurait-il fait ? "

Car même si depuis 2016 tu vivais, certes, différemment  de nous,différemment de ce qu'on entend par vivre. Je le répète à souhait, au début, quand ton corps s'est affaibli, j'ai eu du mal à comprendre ta résistance et puis, par le travail, par la connaissance , j'ai compris que ta vie intérieure était une forme de vie qui te suffisait avec tes méditations et autres auto hypnoses.

Il y a plusieurs réactions chez les "Charcot" : soit on veut partir tout de suite, soit on veut partir dès qu'on se sent emmuré dans un corps inerte, soit on veut être trachéotomisé pour avoir une vie plus longue, soit on refuse cette trachéo et 3 à 4 ans est un maximum d'espérance de vie.

Pone,ce rappeur dont je donne les liens en fin d'article est dans la situation de Thierry il y a 2 ans.

Malgré son handicap, il compose , il est heureux et ça, ça m'a fait réfléchir.

Ta vie a été courte mais intense . Tu as concentré 90 ans en 45 ans. Quelqu'un qui te connaissait bien m'a dit que tu n'aimais pas le temps perdu qu'on ne retrouve jamais. Je comprends car nous avons en commun l'hyperactivité qui ne nous consume pas mais qui nous fait rebondir chaque jour,chaque heure et chaque minute.

Je t'avoue, mon cher Thierry que depuis le 17/01/2023, j'en ai pris un coup, un coup de vieux comme m'a dit une voisine, mais comme je l'ai dit toute ma vie à mes patients, l'adaptation est une forme d'intelligence , alors j'essaie d'être intelligent et donc de m'adapter à ma nouvelle situation familiale.

Oui, tu nous manques, mais tu es là et tu seras toujours là jusqu'à notre disparition, normale au demeurant, pas comme la tienne , due à cette saloperie de maladie qui touche 1500 personnes en France par an.Je pense à toutes ces familles qui, comme nous, ont cette douleur de l'absence et qui rament pour retrouver une vie normale ou presque, mais c'est très difficile  dans cette épreuve , car on est seuls.

Ta maman et moi étions très fiers de ton parcours quand je sais que , personnellement,j'ai vécu dans 2 pièces jusque l'âge de 18 ans , avec mes parents et ma chère soeur.Pas de SDB, pas de WC (au fond du jardin ) et une chambre pour 4. On comprends aisément que je puisse être très fier et je le reste à tout jamais. (je n'ai pas résisté à remettre ton CV en capture d'écran)

Tous tes copains ou presque,les proches, étaient là pour me dire combien ils t'aimaient et certains, comme moi, pleuraient mais la faucheuse était passée, ne te laissant aucune chance.

Tu m'as dit,après le diagnostic, que la SLA (Charcot) était la seule maladie que tu redoutais. Cela m'a servi et je t'avoue que je ne redoute rien depuis en dehors de la souffrance physique qui ne devrait plus exister avec les médications actuelles et je vais passer toutes les années qui me restent en pensant à toi.

Tu as été une flèche que j'ai reçu en plein coeur mais la vie continue, le monde avance , même si ce n'est pas tout droit, nous aidons les tiens du mieux possible et cela nous rattache à toi de façon quotidienne.

Il restera de toi tout ce que tu as donné

Il restera de toi tout ce que tu m'as appris,

Il restera de toi ta grande volonté

Il restera de toi ton amour de la psychiatrie

Mais voilà, moi qui ne suis pas croyant et qui vit la mort comme un couperet,

Il restera de toi des souvenirs émus

Il restera de toi tout ce qu'on a vécu

 

PS: ci-joint une quinzaine de  photos et le lien sur Pone (il suffit de laisser dérouler les photos et de cliquer sur les liens)

 

 

 

Thierry, tu es toujours parmi nous
Thierry, tu es toujours parmi nous
Thierry, tu es toujours parmi nous
Thierry, tu es toujours parmi nous
Thierry, tu es toujours parmi nous
Thierry, tu es toujours parmi nous
Thierry, tu es toujours parmi nous
Thierry, tu es toujours parmi nous
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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 20:20
Hier,aujourd'hui et demain.

Je reprends la plume après 3 mois de tristesse,de misère , de galère et d'angoisse.La perte d'un fils après 7 ans d'une terrible maladie , actuellement au coeur de la loi sur la fin de vie que personne ne peut vraiment imaginer sans avoir été au coeur du réacteur.

Nous avons décidé de repartir sur les chemins pour conjurer , pour dissiper, un peu, notre peine et quoi de mieux que de repartir en tandem.

Cela fait maintenant 50 ans que nous faisons du tandem , Claudine et moi.

C'est une harmonie,dans le pédalage bien sûr,qui, comme la vie en commun doit être synchrone, mais cette harmonie est aussi dans la manière de concevoir la coordination d'un couple. Je veux dire par là qu'en tandem, je ne peux pas aller à droite si Claudine veut aller à gauche à la croisée des chemins, je ne peux pas m'arrêter pour contempler un paysage si Claudine veut continuer, Claudine ne peut pas s'arrêter de pédaler si je continue, donc, tout doit être fait en harmonie, en accord, en discussion (car on discute beaucoup sur le tandem) .

Hier, c'était 100 km, la tête un peu dans le guidon, sans assistance électrique, pour aller d'un point A à un point B, comme de Marseille aux Vosges, comme du Sud-Ouest à Puget dans le Vaucluse,comme le Tour complet de la Toscane, des Lacs Italiens (fin avril où les rhodos et les azalées sont en fleurs,un joyau pour les yeux, bien mieux que les diamants du bonnet aux grandes oreilles de Charles III) etc etc

Nous arrêtions souvent , le plaisir était là mais fugace car le temps nous était compté comme pour monter à La Baule par la vallée de la Loire et ses merveilleux chemins car nos amis nous attendaient.

Ce fut une période intense, sans doute trop rapide, mais notre société,notre vie était comme cela.Faire le maximum de choses dans le minimum de temps était une devise des années 70 et 80 , et c'est peut-être ce qui nous a conservé en bonne santé: pas de télé,pas de portable,pas d'ordinateur.Je me souviens quand,le midi arrivant,je calculais que vers 17/18 h nous serions à tel endroit et je cherchais dans mon bouquin jaune des gîtes de France où dormir. Alors nous cherchions une cabine téléphonique et c'était au petit bonheur la chance et les surprises étaient fréquentes mais nous en rigolions toujours.

Aujourd'hui,l'âge aidant , le tandem que j'ai électrifié moi-même nous aide en cas de côte trop ardue ou de vent contre trop fort mais surtout , nous avons abandonné la rando du point A au point B pour le remplacer par une marguerite avec un retour chaque soir à la chambre d'hôtes. Et puis , les kilomètres ont fondus , passant de plus de 100 à 60/70, exceptionnellement 95 la semaine dernière et enfin, la route a été remplacée par les chemins, bons ou mauvais, larges ou très étroits,mais toujours au milieu de la nature qui nous ressource , la arbres du printemps étant en fleurs, les vignes poussant leurs magnifiques feuilles vert tendre vers la lumière, les acacias parfumant notre chemin, comme les genêts extraordinairement  jaunes donnant du relief à nos chemins lumineux.

Accessoirement , nous pouvons vous dire que nous avons aimé Narbonne et son marché , Narbonne et son Archevêché, Narbonne et ses Halles mais nous avons préféré nous enfoncer dans cette langue de terre entre canal de la Robine et étangs puis entre étang et mer,jusqu'au bout du monde , seuls, avec notre pomme et notre petit quiche aux coquilles saint Jacques. Il ne manquait qu'un petit verre de vin de La Livinière (Château Gargouzaud) !!

Ce sont actuellement indiscutablement nos meilleures vacances et notre accord est total sur cette affirmation, car être près de la nature est le meilleur poste d'observation de l'Homme ,l'endroit où il se sent tout simplement dans son élément.

Enfin il y a demain. De quoi sera t-il fait ? nos 77 et 76 ans nous permettront-ils de piloter notre tandem entre les trous et les bosses, sur les chemins très étroits où la moindre erreur conduit à la chute ? je me pose la question tous les jours, sans inquiétude véritable mais avec une honnêteté intellectuelle qui me permet d'appréhender la vérité de l'âge  et de ses vicissitudes.

Et puis, chacun sait qu'il est impossible d'effacer les 49 ans de vie de notre fils et que sa mémoire, nos mémoires vont perdurer jusqu'à notre départ.Alors il faut pédaler et encore pédaler, penser à lui, penser à sa fille et à son épouse, en devenant tous deux plus sensibles, sensibles aux souvenirs qui s'amoncellent, sensibles aux paysages traversés, sensibles à notre vie passée.

La vie passe très vite,c'est ce que j'entendais de la part des "vieux " il y a quelques dizaines d'années mais c'est indiscutablement vrai et donc,profitez-en, appréciez là, mordez là à pleine dents car le passage qui semble long quand on est jeune semble si bref quand le bout de la ficelle se rétrécit.

Bonne soirée à toutes et à tous , je vous embrasse et vous mets quelques photos de notre dernière randonnée

Hier,aujourd'hui et demain.
Hier,aujourd'hui et demain.
Hier,aujourd'hui et demain.
Hier,aujourd'hui et demain.
Hier,aujourd'hui et demain.
Hier,aujourd'hui et demain.
Hier,aujourd'hui et demain.
Hier,aujourd'hui et demain.
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Hier,aujourd'hui et demain.
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Ma citation

De mes erreurs de jeunesse,ce qui me contrarie le plus n'est pas de les avoir commises mais de ne plus pouvoir les refaire

Philosophie personnelle

Que la dérision nous apporte la légéreté,la modestie et la réflexion sur le sens de notre vie.
                                Juju