Mon père était déjà un oiseau qui répandait son sifflet partout et toute la journée.Mes voisins ont été bercés par nos deux sifflets qui enveloppaient l'air ambiant de mon jardin potager.
Je concède que cela fut un désagrément pour mes congénères car j'avais le défaut de siffler assez fort.Cela m'a pris vers 40 ans et est certainement culturel car j'ai été longtemps enivré,comme je vous l'ai dit, par les romances répétitives de mon père.
Aujourd'hui le merle s'est tu totalement mais ,je l'espère ,pas définivement.Je me suis fais cette réflexion ce jour :je n'ai pas sifflé depuis 2 mois.
J'en conclue que le sifflement est un phénomène de bien-être , de bonheur ,et respirer, ou plutôt expirer la musique est plutôt dévolu aux personnes en forme.
On dit que la musique adoucit les moeurs,je pense surtout qu'elle contribue au bonheur et le fait de retourner à la chorale va sans doute me redonner le sens de la musique et peut-être redéclencher ma machine à siffloter , à moins que ce ne soit seulement la guérison.
La musique ,c'est comme l'amour.Il y a des heures et des endroits pour ça.
Philippe Meyer