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Présentation

  • : Le blog d'un Picard en Luberon
  • : Le blog du grand!!!Cela fait maintenant 14 ans que vous me lisez assidûment et je vous en remercie. Mon but est de faire profiter mes amis des bons moments que je passe en Provence et dans mon activité de Maire,entouré d'une si belle nature ainsi que la rencontre d'amitiés très fortes.Vous avez droit à tous mes états d'âme sur mes lectures , spectacles expos,rencontres. Enfin tout ce que je pense!!!!!Mais avec humour,dérision et poésie.Ce blog a été créé pour donner de mes nouvelles à tous mes amis et tous mes patients de Picardie auxquels je reste très attaché et qui me le rendent bien en m'envoyant régulièrement des mots doux. De nouveaux articles paraissent très régulièrement.Il y en a maintenant plus de 1500. INSCRIVEZ VOUS A LA NEWSLETTER en donnant votre adresse mail à gauche du blog pour être prévenu automatiquement et de façon anonyme de la parution d'un nouvel article .Pour consulter tous les articles , cliquez sur "liste complète " à droite mais vous pouvez rechercher un sujet particulier dans la rubrique"rechercher"(à gauche) Pour voir les albums de photos à droite cliquez dessus et agrandissez les photos.
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Avant-propos

Les grincheux ,sectaires, conventionnels et intolérants n'ont pas accès à ce blog.
J'essaie en effet d'y retrouver l'amitié, la tolérance , la dérision , la confidence ,la poésie et l'amour de la nature.

Ceux qui m'acceptent tel que je suis sont les bienvenus.       

Voici des fruits , des fleurs , des feuilles et des branches,
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous ,
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux
                                                    Paul Verlaine

 

19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 07:27
Quel est ce nom barbare ? tout simplement le contraire du jeunisme.N'oublions pas qu'il y a depuis 2002 15millions 500 000 emplois à occuper , pas un de plus.Que vont faire les ainés ?
Que disent les sociologues ?

Le XXI ième siècle sera-t-il marqué d’abord par la peur du vieillissement et de ses conséquences économiques et sociales ? Y a-t-il réellement de quoi s’inquiéter ? Si oui, quelles stratégies devons-nous collectivement élaborer pour affronter ces défis ? Sinon, à qui profite la manipulation ? Le vieillissement démographique est-il un atout ou une catastrophe ? Un défi et un enjeu ? Devons-nous travailler avec une double réponse et comment ? Les aînés qui par leur travail et leurs diverses contributions fiscales, sociales, éducatives, culturelles, etc., ont payé d’avance, sont-ils une charge économique, une dépense forcée ou/et une source de revenus, d’investissements et d’emplois ? Les économistes – sérieux, s’entend…- sont de plus en plus nombreux à avoir démontré ou à reconnaître que le vieillissement démographique est un atout et même un facteur de développement favorable aux générations futures Alors, d’où vient donc ce déni de réalité de plus en plus injustifiable ? Mais aussi de plus en plus nuisible, dans ses effets sur les aînés eux-mêmes, victimes de discrimination et parfois de mise en ghettos, et surtout sur l'ensemble des acteurs sociaux de tous âges, dans l’esprit desquels est ainsi proposée la noire perspective d’un avenir démobilisant.
 
Les signes et symptômes d’âgisme se multiplient; ils inquiètent leurs victimes directes , aux yeux desquelles l’avance en âge devient une course à obstacles de plus en plus dure. Mais ils devraient aussi interpeller les plus jeunes et l’ensemble des acteurs sociaux, tant ils stigmatisent l’avenir de nos sociétés et leur développement.
 D’où vient que nous cultivions autant de préjugés et d’images négatives quant à l’avance en âge, presque toujours assimilée à un déclin ou à une charge ? Aux protestataires concernés, nous répondons qu’il faut bien regarder le réalité en face et «laisser la place aux jeunes» sur le marché du travail et aux autres carrefours de la vie. Et si une partie de l’opinion résiste à ces premiers arguments, ils cèderont bien vite devant les perspectives inquiétantes annoncées par certains analystes du vieillissement collectif, démographes ou actuaires. Notre croissance économique, notre productivité scientifique et technique, notre créativité culturelle seraient irrémédiablement menacées par la croissance phénoménale des groupes d’âges élevés au sein de la population. Le fragile équilibre de nos régimes publics et privés de retraites serait compromis à moyen terme par le poids des pensions à la charge des jeunes générations de cotisants ou de contribuables écrasés par la dette et par des rendements monopolisés par les épargnants âgés, au prix même annoncé d'une cessation de paiement. Quant à la santé, même si nous croisons quotidiennement des aînés en forme et dont la longévité accrue devrait nous réjouir d’autant plus qu’elle accroît aussi notre espérance de vie, force est de constater que le vieillissement fera croître jusqu’à l’explosion les coûts de l’invalidité et du grand âge et que nos urgences déjà chroniquement engorgées ne pourront plus tolérer autant de malades  âgés dépendants.
 
  Au-delà de la peur associée au vieillissement et au déclin et qui nourrit nos angoisses, l’âgisme pourrait correspondre à l’effet de la recherche effrénée de boucs émissaires de nos difficultés collectives de prévoir et  d’agir ? Ainsi les attaques se font de plus en plus virulentes et fréquentes contre la génération des baby boomers devenus «papy boomers» et bientôt massivement retraités : après s’être arrogé tous les privilèges et avoir monopolisé les avantages de leur Révolution tranquille, après avoir jalousement conservé tous les pouvoirs et entretenu de multiples réseaux d’influence, les voilà qui partiraient en retraite avec la caisse, laissant un pays étranglé par la dette, croulant sous la charge des aînés et condamné au déclin.  À travers cette caricature, se profile et s’annonce une guerre dangereuse entre les âges, alimentée par l’ignorance et les préjugés, telle une mise en scène illusoire qui assurerait l’oubli des vraies causes historiques et sociales et garantirait aux décideurs réels d’échapper à toute critique.

Comment combattre et éliminer progressivement ces formes sournoises mais courantes de violence sociale ? Comment parvenir à contrer l’offensive idéologique des prophètes de malheur, parfois intellectuels, souvent politiciens, qui nous prédisent, à travers le vieillissement constaté et déploré, un inéluctable déclin collectif et ne savent que manipuler nos peurs de l’avenir à coup de fausses évidences ? Me rappelant d’autres combats naguère menés et en partie gagnés, par exemple contre le racisme ou le sexisme, je suis enclin à penser que c’est aux «quinquas» et à leurs aînés de s’organiser collectivement pour imposer une nouvelle série de représentations du vieillissement et de l’avance en âge. De plus en plus, ils ont le poids démographique et électoral du nombre, ils tiennent les leviers de commande ou influencent leurs détenteurs; de mieux en mieux, ils savent élaborer et diffuser une parole publique pour faire valoir des droits qu’ils jugent bafoués ou méconnus.  Les intellectuels et autres intervenants spécialisés ne peuvent ici que structurer et nourrir des analyses : c’est aux citoyens eux-mêmes à prendre en charge leurs réponses dans l’action, à travers les milieux de vie, de formation et de travail, les communautés et les médias. Mais ils devront d’abord imaginer et mettre en place des outils d’observation et de prise de conscience pour révéler, au sens photographique du terme, notre société à elle-même, à travers les mécomptes et méfaits de son âgisme ordinaire.

Jean Carette
Docteur en sociologie


Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportée sans retour;
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges,
Jeter l'ancre un seul jour?


          Lamartine
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commentaires

A
"... après s’être<br /> arrogé tous les privilèges et avoir monopolisé les avantages,... les voilà qui<br /> partiraient en retraite avec la caisse, laissant un pays étranglé par<br /> la dette, croulant sous la charge des aînés."Ou est la " caricature " ? C'est plutôt un constat, ni "ignorance" ni "préjugés"" s’annonce une guerre dangereuse<br /> entre les âges," oui.
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A
Notre monde devient de plus en plus dur, et à chaque problème, il nous faut des coupables.Je suis plutôt pessimiste, en tout, pour notre avenir.Bonne journée malgré tout
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Ma citation

De mes erreurs de jeunesse,ce qui me contrarie le plus n'est pas de les avoir commises mais de ne plus pouvoir les refaire

Philosophie personnelle

Que la dérision nous apporte la légéreté,la modestie et la réflexion sur le sens de notre vie.
                                Juju